Avant de commencer, je voudrais préciser que cet article est basé uniquement sur une hypothèse elle-même motivée par mon propre ressenti personnel. En aucun cas je ne prétends qu’il y a forcément un sens caché à cette chanson et encore moins que, si sens caché il y a, mon avis est véridique. De plus, pour ceux qui ne connaissent pas plus que ça le répertoire de Bigflo et Oli et qui se demande pourquoi on cherche des sens cachés aux chansons, c’est parce que dans l’album « La Vraie Vie », il y en a un avec le morceau « Trop Tard », et qu’on sait, en tant que fans, que les frères aiment jouer avec les mots dans leurs textes. Ainsi, l’hypothèse d’un sens caché dans le titre « Château de sable » est très vite devenue virale chez les Visionnaires. Mais pourquoi ce morceau plus qu’un autre ? Parce-que le thème de l’amour dans le répertoire des frères est très rare pour qu’on le souligne et qu’il n’apparait que dans ces deux chansons (« Promesses » n’était pas encore sorti au moment de cette rumeur). Mais aussi et surtout parce-que c’est l’une des seules chansons à être entièrement construite avec une métaphore filée, soit, en suivant exactement le même procédé que « Trop tard » (et son fameux sens caché). Cependant, Bigflo et Oli ayant toujours évoqué ce morceau comme étant un titre traitant seulement d’une histoire d’amour tragique, mon article n’est qu’une interprétation que j’ai simplement eu envie de partager avec vous, juste pour le plaisir. En d’autres mots : J’me suis fait un p’tit kiffe quoi…
Avant de commencer la lecture de cet article, je vous conseille d’avoir écouté au préalable le morceau « Château de sable ». Le lien en vidéo est ci-dessus.
Donc, même si Bigflo et Oli ont annoncé qu’il n’y avait pas de sens caché sur l’album « La Vie de Rêve » (Alors qu’il y en a un dans l’album « La Vraie Vie » avec le titre « Trop tard »), les hypothèses à ce sujet vont bon train chez les visios, fans des deux frères, et plus particulièrement sur la chanson « Château de sable ». En tant que vraie littéraire amoureuse des mots, je ne peux écouter une chanson sans analyser les paroles. C’est donc tout naturellement que mon imagination n’a pu s’empêcher de chercher midi à quatorze heures en écoutant « Château de sable » et de penser cela : Et si « Château de sable » parlait, en fait, de l’Homme qui est en train de détruire la planète Terre ? Ainsi, l’homme de l’histoire représenterait les Hommes en général, et la femme-sirène représenterait la Terre. Explications !
Le champ lexical de la mer, présent tout au long de la chanson, pourrait s’expliquer par le fait que l’on surnomme la Terre « La Planète Bleu ». En effet, elle est recouverte à 75% d’eau. De ce fait, lorsque l’on parle du déclin de la Terre, on utilise souvent des expressions utilisant des métaphores maritimes comparant notre planète à un bateau : « On est tous dans le même bateau » ou bien « Le bateau est en train de couler ». Ces images évoquent toutes que le bateau – métaphoriquement, la Terre – finira par sombrer et être englouti par les eaux. Cela expliquerait donc « La mer est grande et elle l’emportera ». Il est vrai, la Terre reprend toujours ses droits sur l’Homme. L’Homme ne contrôle pas la nature et ne peut survivre sans ce que lui donne la Terre. Ainsi, cette dernière gagnera toujours le combat contre lui et « l’emportera », en parlant, donc, de l’Homme. On pourrait également voir cela dans la phrase : « la voilà qui attend le ras de marée », imaginant la Terre préparant sa vengeance dans le but de reprendre, un jour, ses droits, d’où le ras de marée qui va tout emporter sur son passage…même L’Homme.

Ensuite, nous retrouvons régulièrement dans la chanson des références qui pourraient faire penser à la souffrance endurée par la Terre à cause des Hommes. Par exemple, Bigflo et Oli disent d’elle qu’ « elle était reine un jour la voilà en galère ». Cela fait peut-être référence à une époque où les Hommes savaient utiliser les bienfaits de la nature pour vivre ou survivre, sans la détruire. Une époque où les produits chimiques, les déforestations, le plastique ou encore la pollution n’existaient pas et où les Hommes respectaient leur environnement. Nous pouvons également voir, dans cette phrase, le moment où la Terre était seulement source d’évolution, le seul endroit du système solaire où tous les éléments essentiels ont pu être uniquement réunis pour permettre le « règne » de la Vie. Il fut un temps, en effet, où la Terre était la richesse de l’Homme. C’est l’endroit parfait et unique qui a permis la réunification des éléments essentiels à la naissance de la vie, et aujourd’hui elle est en galère car l’Homme la pollue et la détruit.
De plus, les frères parlent de « nouvelle naufragère », faisant une nouvelle fois référence à un naufrage, soit à un accident de navire, renvoyant ainsi au bateau qui coule expliqué dans les paragraphes précédents. Nous pourrions également expliquer l’utilisation de l’adjectif « nouvelle » par le fait que l’Homme entraîne la Terre dans sa chute, faisant d’elle sa propre victime. En effet, par son comportement dévastateur, l’Homme entretient sa propre destruction, certes, mais il condamne aussi et surtout la Terre faisant, d’elle aussi, une victime de son propre naufrage. Mais ce n’est pas tout. La phrase « Faut la voir qui pagaie toute seule, elle se méfie même de son équipage » fait de nouveau allusion au bateau avec le mot « équipage » et donc à l’expression « La Terre est un bateau qui coule ». La Terre se méfie de cet « équipage » – qui pourrait représenter l’Homme – car il est en train de la tuer ; équipage qu’elle a fait naître, en qui elle avait confiance et qu’elle aimait profondément presque comme une mère, au point de le nourrir et de prendre soin de lui, d’où le jeu de mot avec « mer » et l’utilisation du thème maritime masqué en histoire d’amour passionnelle pour parler de ce sujet.
« Une naufragère de plus, des épaves par dizaines » fait aussi référence à la Terre naufragère et les épaves peuvent être assimilées aux déchets. Nous pouvons également noter que le mot « équipage » évoque une idée de pluralité et non pas de singularité. Cela peut paraître surprenant dans une histoire d’amour et peut-être vu comme un indice sur le véritable sens de la chanson. Pourquoi se méfier de tout un équipage, donc de plusieurs personnes, et pas seulement d’un seul homme, l’homme aimé ? Qu’est-ce que cette pluralité vient faire dans cette histoire d’amour ? De plus, le mot « équipage » renvoie à un ensemble de personne appartenant à un même bateau et dont le rôle est de s’assurer de la bonne marche du navire… Autrement dit, à lui seul, ce mot pourrait expliquer cette théorie.
Et ce ne sont pas les seules raisons qui pourraient laisser penser que cette hypothèse pourrait éventuellement tenir la route. En effet, dans toutes ces expressions expliquées plus haut, il y a une notion de fatalité amenant l’idée que le drame est déjà en train de se produire, autrement dit, que le temps nous est compté. Et Bigflo et Oli, dans leur morceau, y font référence. Quand ils disent : « Bercée par le bruit du vent, le temps et la vitesse. », ils parlent du « temps » que nous devons utiliser précieusement, le plus rapidement et efficacement possible avant qu’il ne soit trop tard pour sauver notre planète (s’il n’est pas déjà trop tard). La nature nous le fait savoir avec les catastrophes naturelles (« le vent ») et ces dernières sont de plus en plus fréquentes (« La vitesse »).
Aussi, avec la phrase : « Il paraît trop grand, un bateau sans capitaine » nous avons de nouveau une référence au bateau, cette fois-ci « sans capitaine », qui laisserait penser qu’il est en roue libre, et où l’équipage – donc l’Homme – fait un peu tout et n’importe quoi sans cadre ni cohérence. De plus, le « Il parait trop grand » pourrait se faire comprendre par « Il semble y avoir trop de travail à faire pour arranger les choses… ». Effectivement, ils évoquent « un tas de bouteilles à la mer », symbolisant peut-être les Hommes qui essayent quand même de sauver la planète. Des bouteilles à la mer… comme si leurs actions étaient réelles mais perdues, vaines et désespérées. De plus, le vers « Les étoiles n’entendent pas ses vœux » peut rappeler le fait que l’on n’a pas d’autre planète. C’est peut-être donc une façon de dire que face aux étoiles (symboliquement : l’Univers), la Terre n’est pas importante. Nous ne sommes rien et si la Terre meurt, cela n’aura aucun impact sur l’Univers.
L’Homme, quant à lui, « ne voulait plus jouer le rôle de l’homme merveilleux ». Est-ce un jeu de mots, un indice du véritable sens en précisant que L’Homme n’est plus merveilleux mais qu’il l’était il y a quelques temps, à l’époque, quand il y avait pas encore de pesticides ni de pollution, etc ? Peut-être… En effet, la phrase : « Elle se revoit écrire leurs noms dans le sable, prédiction d’une histoire éphémère » montre que Bigflo et Oli ne parlent plus de « Il » au singulier mais de « ils » au pluriel puisqu’ils disent « leur ». Ils parlent aussi de « Nous » dans « Ce qu’elle nous avait jamais dit… » et cette fois-ci Bigflo et Oli s’incluent dans l’histoire. Ce sont des hommes eux aussi. Dans l’hypothèse où cette théorie est vraie, ils s’incluent dans l’histoire car ils font partie du bateau et sont donc, eux-aussi, touchés par ce naufrage. Enfin, l’allusion au fait que la fille de l’histoire, ici la Terre, ne sait pas nager pourrait s’expliquer par le fait que les Hommes, dont Bigflo et Oli reconnaissent faire partie en disant « nous », se sont rendus compte trop tard qu’ils étaient en train de détruire la Terre… Les Hommes ont agi durant des années en pensant que les ressources de la nature étaient inépuisables, que la planète donnerait toujours tout en abondance, naturellement, et ce sont rendu compte trop tard qu’ils se trompaient. Cette planète, pourtant recouverte d’eau, en fait, « ne savait pas nager » et est en train de mourir noyée.
Enfin, le refrain aussi peut être significatif dans cette interprétation : « Elle avait tout pour plaire, elle est tombée sous le charme » peut évoquer la Terre qui était parfaite pour que l’Homme et Elle puissent vivre ensemble dans des conditions idéales. Nous pouvons aussi voir toute une symbolique dans la phrase suivante : « Il est reparti comme la mer, elle s’est écroulée comme un château de sable ». Ici, dans cette théorie, l’Homme est représenté par la mer et la Terre par le sable. Nous pouvons y comprendre que l’Homme a trahi la Terre en agissant mal, et que cette dernière est en train de s’écrouler « Comme un château de sable »… fragile et impuissante, car, en effet, le sable ne peut rien contre la mer. Une vague, et le château de sable n’existe plus. De plus, le fait d’utiliser l’image du château de sable n’est pas anodin dans cette théorie. En effet, ce n’est pas à de simples grains de sable que les frères comparent la Terre mais à un « château de sable » qui n’est autre qu’une construction de l’Homme et qui peut donc symboliquement représenter toutes les actions de l’Homme qui ont façonnées la Terre, la rendant fragile. Effectivement, là où l’action d’une vague sur des milliards de grains de sable naturellement éparpillés au hasard n’a aucune conséquence sur le sable en lui-même, ces mêmes grains de sable rassembler en une construction non-naturelle, donc humaine, rend toute de suite cet élément extrêmement vulnérable et donc potentiellement destructible… Et là est tout le sujet de ce morceau…
Je ne sais pas si cette théorie est vraie. Certainement pas puisque Bigflo et Oli n’ont jamais dit qu’il y avait un sens caché dans leur 3ème album. Mais une chose est sûre, c’est que ce sujet m’a hanté dés les premières écoutes de cette chanson au moment de la sortie de « La Vie de Rêve ». C’est mon côté littéraire et analytique sûrement…Certains pourraient penser que tout ceci est farfelu ou bien tiré par les cheveux, mais ce serait peut-être sans compter sur l’imagination débordante des artistes et leur esprit souvent torturé. Et entre nous, nous savons tous que ce genre de prouesses de sens caché est tout à fait à la portée de Bigflo et Oli. Ils nous l’ont prouvé avec le titre « Trop tard » (d’ailleurs n’hésitez pas à me dire en commentaire si vous voulez aussi que j’analyse le sens caché de ce morceau dans un prochain article – sens caché avéré par les auteurs cette fois-ci).
Maintenant, libre à nous d’entendre et de comprendre ce que nous voulons dans les musiques que nous écoutons. Si vous voulez entendre une histoire d’amour, entendez une histoire d’amour. Si vous voulez entendre un titre écologique, entendez un titre écologique. Il y a tellement de choses qui entrent en jeu : notre vécu, nos ressentis, notre humeur… Et c’est aussi ça l’esprit de la musique : nous évader toujours plus loin, librement. Alors ne réfléchissons pas et évadons-nous…
_
amour analyse avis Beatbox berywam bigflo bigflo et oli Blog book chanson concert couple critique culture dieu Disney désir famille Fan Fantastique foi harry Potter hip-hop lecture life lifestyle littérature live livre magie music musique oli paroles rap rap français rappeur roman stadium story life texte toulouse vie visionnaires écriture